Plongée Röstigraben

Ou les Romands traverse la barrière

Cette rétro aurait pu s’appeler de différentes manières, du genre: «Les marins d’eau douce» – «Même pas grave» – «A la recherche d’un resto ou d’un bar perdu» – «J’ai un nouvel ordi» ou encore «Les Pifs cramoisis»
Vendredi après midi, arrivée sur place, encore personne. Nous sommes les premiers arrivés; Normal me direz-vous, le staff se doit d’arriver avant tout le monde (ça pas toujours été le cas). Environ 15h, mon natel sonne, «Hello, tout va bien, on fait un petit tour en bateau histoire d’occuper le temps, vu qu’on est là depuis un moment» (les Maminouilles). Quatre heures plus tard, arrivent enfin nos marins d’eau douce. Faut se renseigner sur la durée du trajet les cocos avant de prendre n’importe quel bateau.
Tout le monde arrive gentiment à destination. Après le traditionnel apéro, petite bouffe dans la pizzeria de l’hôtel. Une faim de loup tenaille Michel qui commande une « focaccia » justement pour commencer. Tout le monde commence à manger sauf Michel qui avait commandé la « focacia » et se retrouve, le ventre grouillant, à patienter sur sa pizza « Calzone » commandé en plat principal. Enfin! s’écrie son ventre, voyant la serveuse arriver vers lui. S’attendant à une magnifique pizza gonflée comme un ballon de foot, ces yeux cherchent bien trop haut et ne distingue qu’une pizza ayant l’air d’avoir eu un pneumothorax, tellement elle était plate.

Lendemain matin, départ pour se rendre sur le lieu de notre première plongée. Il faut y être bien assez tôt, car Franz Gerber (ça ne s’invente pas un nom pareil) notre guide est très strict, « 10h30 tout le monde doit être équipé!!! ». Tout à l’air de bien se passer jusqu’à ce qu’une voix, traversant le parking, dit: Quoi !?!? t’as pas de stag !?!? Notre Marie-Jo nationale, pour alléger sa voiture, a décidé qu’une stab était après tout optionnelle en plongée. Heureusement un Trepey errant (ancien membre ScubaLibre) se trouve dans le parking. Je remercie fortement cette nouvelle race de plongeur qui prennent tout leur matos et qui le prête en plus!
Pour cette première plongée, l’épave «Le Jura». Franz s’écrie:

Bateau

Qui est le chef ici? avec son accent du coin.
C’est moi, dit Mumu. Enfin en dehors c’est moi sinon c’est lui, en me désignant.
«Encore un qui fait de la plongée pour éviter de se laisser commander à la maison, indique le visage de Franz qui arbore un léger sourire.»
«Bien, cheu fais un brefing encore sur le battto, mais cheu dire déchà que c’estte maximoum 18tte minuttes sur le fond du battto. Il faut maintenant se dépécher Hop hop hop» et il finit sa phrase par des mots de sont pays. Même pas grave, j’comprend rien.
Départ au pas de course, car on est un peu en retard et Franz bougonne encore.

Nous partons, le bateau affronte péniblement les vagues dantesques du lac de Constance. On se serait cru à Auckland sur «Team Newzeeland» à regarder l’eau envahir le bateau. Telle des marins bien entraînés, le visage fouetté par l’eau et les cheveux séchés par le vent, on arrive péniblement au mouillage.

Descendant avec Marie-Jo et Michel (normal fallait quoi qu’il arrive que je remonte la stab si gentiment prêtée) dans la zone des 34-35 m, une envie irrésistible me prend de faire des exercices de Rescue. Résultat, remontée jusqu’à la surface sans voir l’épave (Marie-Jo ne se sentait pas très bien et Michel dira plus tard, si ce n’était pas toi, ça aurait été moi quelques minutes plus tard).

Eh Franz, j’lavais presque oublié celui-là. Vlàti pas qui sort un truc bien de chez lui que le vent amène à mes oreilles. Re-même pas grave, j’comprend toujours rien.

L’équipe des filles (Isa et Manu) remonte, le bateau tangue toujours et il faut remonter à l’échelle avec tout l’équipement (palmes incluses).

Pas asseoir! pas asseoir !!! Ces mots sortent de la bouche de Franz sur une mélodie d’une chanson militaire, et je ne vous dirais pas la suite quand Manuela s’est effectivement assise sur le bord du bateau. Mon allemand, bien qu’originaire de la région, fait défaut, mais il y a toujours, vous savez, ces petits mots qu’on retient très facilement lorsque qu’on apprend une nouvelle langue. Eh ben c’était ceux-là.
Faudrait pas confondre 18 minutes sur le fond et 18 minutes de paliers messieurs Maminouille et Daniel. Vous avez encore donné la possibilité à Franz de nous montrer l’immensité du vocabulaire allemand.

Retour direction le port, le vent c’est calmé mais juste pas assez pour arrêter la vague qui va nous mouiller l’Franz. Etonnamment il ne dit rien.

Marie-Jo reprend des couleurs et nous dit, «de toute manière avec toutes les photos prises dans le parking et au départ du port sur lesquels nous devons forcément apparaître, tout le monde pensera qu’on l’a vue cette épave». Mais c’était sans compter sur Mumu, notre photographe officiel, qui mitraillait sans cesse et dans un moment de lucidité, étonnamment, se demande : «mais c’est un film de combien de poses?» Eh bien voilà une question qu’elle est bonne, surtout quand y a pas de film à l’intérieur. Désolé Marie-Jo mais on y sera pas sur les photos.

Parking

Sur le parking un échange de mot latino-franglo-germanique a fait rebondir les esprits. C’était notre Franz qui amorçait notre Marie-Jo national sur ton de : «les femmes ne devraient pas plonger» (la traduction m’est parvenue plus tard, car sur le moment même pas grave, j’comprenais toujours rien). Je tiens ici à remercier Jean-Claude Monachon (membre fondateur de ScubaLibre) ainsi que sa petite famille qui nous ont fait l’honneur de leur visite. Ca a dû lui faire le plus grand bien de parler français, le pauvre, ça fait des plombes qu’il vit là-bas et cause la langue de Derick ! Apparemment y résiste bien quand-même le bougre.

Après avoir gonflé les bouteilles et fait un peu de shopping dans le magasin de plongée/sport. Un peu de marchouille (marche) juste de quoi traverser tout le blède pour trouver un restaurant ouvert et qui est d’accord de nous servir. Ben plus loin y avait pas, c’était la frontière allemande. Après ce bon petit dîner où tout le monde à bien mangé départ pour Zurich. Le soir, fondue pour presque tout le monde dans un des meilleurs restaurant à fondue de Zurich; «La Pinte Vaudoise» tenu par un espagnol qui propose, entre autre, la fondue Genevoise !?!?!. Perso, j’savais pas que c’était bien d’chez nous la fondue de dieuuuu ou bien. Anne voulait se laisser tenter par une raclette, mais à 14.- et des poussières la part, elle s’est vite rabattue sur de la bidoche.

Après cette magistrale fondue «traditionnelle», qui je dois dire était très bonne, on se met en route à la recherche d’un petit bar pour un dernier verre. La recherche s’éternise et voilà qu’on se retrouve juste à coté de notre «Pinte Vaudoise» pour boire notre dernier coup avec les derniers rescapés de la recherche (beaucoup ont renoncé après quelques kilomètres de marche en rond sans se désaltérer). Tout se perd, sachant que notre hôtel se trouve dans le Niederdorf (coin chaud de Zurich), et même pas de fiesta ! Comme dirait quelqu’un que je connais : moche, très moche. La seule chose c’est Claude « Le Maminouille » qui essayait de se rappeler des petits coins avec des mimies sympas. Mais bon, 30 ans après, les petits coins sympas sont restés à l’identique, un peu comme les mimies. D’époque aussi!

A qui le tour de partager le lit de Daniel ce soir ? Ah ! C’est Manuela, hier c’était Isa. C’est donc autour de Manuela de découvrir le fameux percing de Daniel; Y paraît qu’il est bien placé. Quelle santé !! une personne différente chaque soir. Pas lui elles ! Elles se sont partagées les ronflements de Daniel chacune leur tour. Pendant qu’une récupérait le bois coupé, la deuxième se remettait tranquillement avec Marie-Jo des ronflements de la veille. Chapeau les filles. Mais au fait, Où est le percing ?

Dimanche, plongée dans le lac de Zurich. Daniel malade (y paraît que c’est de ma faute), Marie-Jo toujours sans stab, il ne reste plus que Manuela, Isa, Claude dit «le Maminouille», Michel et moi. Les groupes sont visiblement faciles à faire. Le groupe des Mecs et le groupe des gonzesses (pfff). Bien, enfin une plongée de mec. On arrive gentiment sur les 23-24m, Michel me fait signe que son détendeur fuse, je lui ferme le robinet (le bon, je précise). Cette manipulation nous ayant fait remonter, je décide de lui ré-ouvrir son robinet une fois poser sur le fond. Quelques secondes plus tard, il fuse à nouveau et me montre qu’il lui reste moins de 50 bars. Bien, remontée directe à la surface sur mon octopus. Ca c’est de la plongée de mec. Définition de la plongée de mec: «se rendre d’un point A à un point B le plus rapidement possible, regarder si il y quelque chose et revenir au point A». Sauf que nous on n’a pas eu le temps d’arriver au point B. Les gonzesses elles, ont fait le tour complet du site avec quelques aller-retour involontaires certes, mais complet quand-même. Alors autant vous dire qu’on en a pris pour notre argent. Là c’était plus grave, j’comprenais ce qu’elles disaient et y paraît que c’était super.

Deuxième plongée dans le lac de Zurich, dans un autre endroit, je précise. Quoique pour le groupe des mecs, ça n’aurait rien changé, on avait rien vu du premier.

Toujours les mêmes groupes. Le doute s’installe. Mais qui porte la poisse entre Michel et moi? Réussirons-nous à faire une plongée «gonzesse» (tranquille) ce week-end? Eh bien disons le tout de suite, oui! Nous avons enfin réussi à voir à quoi ressemble une plongée tranquille, hormis un énorme cailloux, que dis-je, un rocher, une montagne, qui à frôlé mes 2 compères et que j’aurai fais basculer en le touchant. Grain de sable qui aurait tout juste pu égratigner la coquille d’un escargot. Pour les filles, RAS (C’est à se demander si elle plonge vraiment).

Pour ces dames non plongeuses ou « oublieuse » de matériel, petite sieste sur herbette. Je ne peux pas vous décrire leur tenue; J’en ai encore le souffle coupé et je ne peux décemment pas faire paraître ces photos dans le News. Cependant sur notre site, se sera une autre histoire (salutation mesdames).

C’est maintenant l’heure de mettre à jour son carnet de plongée. N’est ce pas Claude! Il faut connaître l’histoire d’amour entre Claude et son carnet de plongée. Je pensais qu’il remplissait tout de suite son carnet de plongée parce qu’il aimait ça ! Eh bien pas seulement ! Il le faisait aussi parce que son ordinateur, soit disant, ne lui proposait qu’un seul log !?!?! Cela fait donc plusieurs années qu’il ne s’était pas aperçu que son ordinateur pouvait retenir plus de 55 log (j’ai pu lui montrer ses plongées jusqu’à mai 2002). Bravo Claude pour ton nouvel ordinateur.

Dernier soir à Zurich, un dimanche et de sur-croix le week-end de Pâques. Il nous faut trouver un resto pour manger. Eh nous voilà reparti à la recherche, non pas d’un bar, mais d’un resto. Après avoir parcouru une grande partie de la ville, nous tombons d’accord pour une excellente table et dans des prix tout à fait abordable (un peu comme chez nous quoi, au niveau des prix je parle). Une petite marche pour digérer? J’vous l’donne en mille. Ben par la force des choses, car on voulait aller boire un dernier verre avant de rentrer. Donc rebelote à la recherche d’un bar sympa, sans les mimies du coin (c’est plus dure).

Lundi, départ direction casa. Ce début de journée est marqué par les premières gouttes de pluie ruisselantes sur nos tarins cramoisis par 3 jours de soleil. Tout le monde se souhaite bonne route et se sépare.

Merci encore à toutes et à tous pour ces tranches de rires tout au long du week-end.

Une fois n’est pas coutume

Votre dévoué serviteur – Jean-Marc