Lac des Confins – Plongée sous-glace

Ou la petite poire maison

C’est par un beau dimanche matin que, sur le territoire carougeois, se retrouvèrent les pourfendeurs de glace (Michel-Ernest dit Cucu, Dieu, Mme PADI, Claude et El JiJi) et leurs accompagnants (Patrick-Günther le frère de Cucu …,
Michèle la femme de Claude et Indra la chienne de Michèle et Claude)

Lac des Confins

Si tout le monde avait oublié les indications de Nandy, tous se souvenaient qu’il fallait être à 10h au lac des Confins car le soleil devait arriver à 10h30, mais voilà elle n’avait pas spécifié le jour …..Car c’était plutôt jour blanc. Les ScubaLibriens habitués à fréquenter plus tardivement les cafés, rentrèrent directement dans le café du lac des Confins à leur arrivée. Et là, ils se trouvèrent nez à nez avec le personnel qui essayait de se réveiller. On vous laisse deviner l’accueil reçu par la joyeuse équipe.
Après le petit café tout de même obtenu, God parti en éclaireur vers les trous dans la glace en revint pour donner les consignes au petit groupe. Parmi celles-ci il spécifia que les plongées ne devaient pas dépasser 20min (détail important pour la suite). Juste après un excellent briefing, Alain d’Espace Plongée arriva avec son grand sourire et nous demanda : « mais pourquoi vous êtes pas venus hier, il y avait un super soleil, on se promenait en T-shirt au bord du lac ». Michel légèrement énervé répondit que nous on travaillait le vendredi (ça doit être le seul jour que les fonctionnaires travaillent, c’est comme les ânes, y’a l’apéro au bout). Chacun commença à s’équiper au parking et après avoir péniblement traîné les sacs jusqu’au bord du lac, finirent de monter leur blocs. Patrick ayant pitié des problèmes de dos du disciple l’aida à porter son sac. C’est gentil les presque nouveaux membres, non ? God et Claude furent les premiers à rentrer sous l’eau, attachés comme il se doit à une corde fixée dans la glace, ce qui rassura Michel et Patrick car lors de leur dernière plongée sous-glace, le responsable de la sécurité avait carrément lâché la corde.(Quand on vous dit qu’à ScubaLibre on est sûrs….). Michèle, voyant son homme disparaître dans le trou eut quelques inquiétudes en

voyant des grosses bulles d’air arriver par saccades. Alain lui répondit qu’il s’agissait de l’air qui passait entre les deux couches de glace et cela n’avait pas de relation directe avec les plongeurs. Il profita également de rappeler à Ernest que le vendredi c’était beaucoup plus joli avec le soleil. Ce dernier rétorqua qu’effectivement les traces d’huiles flottant à la surface prouvaient que l’huile solaire avait du couler à flot le jour d’avant, mais qu’ils auraient pu nettoyer.

Alain répondit : qu’il s’agissait d’un groupe de 10 naïades et qu’une était encore sous l’eau. Michel et El Jiji mus pas une envie subite de plonger, s’immergèrent rapidement. Tellement vite que Barracuda dû remonter pour reprendre des plombs. Et ce pour la plus grande joie d’El Jiji qui s’adaptait difficilement au froid.

Une fois retournés dans l’eau, Cucu et El Jiji, très liés, trouvèrent celle-ci bien épaisse sous leurs palmes. Pourtant leurs ordinateurs indiquaient 3m et on leur avait spécifié que le lac en faisait 8m… C’était sûrement le soleil de la veille qui avait évaporé l’eau. De toute manière une plongée sous-glace, c’est fait pour rester juste sous la glace. Donc, entre zéro et un mètre.

C’est là que se trouvait le spectacle. Il y avait à 50cm de profondeur une couche de vase en suspension qui faisait penser à un voile de stratus. Avec au dessus la masse de glace, on pouvait se croire en train de voler. A d’autres endroits on pouvait trouver des trous dans la première couche de glace, dans lesquels, les bulles d’air étaient aspirées (celles qui ressortent à la surface des trous). C’est également assez magique à observer.

Vous le croirez si vous le voulez, mais même à quatre plongeurs (Claude et God, Michel et Jean-Jacques) dans un lac, ils réussirent à se croiser et à s’envoyer des nuages de vases entre deux exercices de la spécialité. Ya pas à dire, on est très liés à ScubaLibre !

Un fois ce petit monde dehors, ce fût autour de Mumu d’accompagner God sous la glace.

Et c’est là qu’on remarquât la disparition très discrète de Mimi et Patrick, qui avaient été déguster un vin chaud au café du lac. Ils furent bien punis de leur escapade, car ce n’était pas celui de la Mère PADI… et Mimi est une experte en vins chauds, voir rétro de la plongée de l’Escalade…

Michel et Jiji tout émerveillés de leur première plongée, décidèrent de repartir tout de suite. Et c’est là que l’incroyable se produisit. En effet, ils passèrent la plus grande partie de leur début de plongée à marcher sous la glace à deux ou à quatre pattes. Après avoir fini leur petit jeu, Jiji consulta son ordinateur qui ne lui indiqua que 2min de temps de plongée, alors qu’ils avaient parcouru la même distance en 10min lors de la première plongée. Jiji se dit, bien qu’il commençât à avoir un peu froid, qu’il n’avait pas l’impression d’avoir quintuplé sa vitesse de palmage. Mais bon : « je suis pas une fiote en gants étanche, je tiendrai ».

La plongée continua avec la découverte d’un trou en forme de lunette de WC dans la couche de glace. Ils y mirent leur tête et purent contempler les différentes qualités de glace (si, si même Cucu a pu y passer son nez). Puis vint la découverte de l’unique poisson de la plongée, il s’agissait d’une truite « on the rock » que Michel s’empressa de faire revivre.

Le temps de plongée, était alors de 14min. Jiji dans ses gants humides se souvenait qu’il avait des mains, mais pas question de remonter avant les 20min. Décidément le temps sous la glace, c’est très long. A 18min, ils décidèrent quand même de remonter. Et c’est là, sur le bord du trou, qu’ils constatèrent que le temps sous la glace n’était pas égal au temps sur la glace, et qu’en fait toutes les palanquées avaient largement dépassé les 20min terrestres.

L’explication à cette différence temporelle est due à la profondeur de mise en route du chrono de l’ordinateur. 50cm c’est pas assez pour les Aladins.

Pour se réchauffer, tout le groupe dégusta un délicieux repas (jambon du pays, gratin, ragoût, tarte) qui enleva toute envie de retourner sous la glace. Il est à signaler que Patrick fayota auprès de Mme PADI pendant tout le repas… Qu’est-ce qu’on ferait pas pour être acceptés à ScubaLibre.

Par contre, God et Claude, qui devaient finir la spécialité sous-glace, retournèrent plonger. Ah, c’est bô le courage ! Pendant ce temps, les non-plongeurs officiels, Michèle et Patrick, accompagnés de Mme PADI, décidèrent de tester la petite Poire maison.

C’est vers les 17h que la joyeuse troupe repris le chemin de Carouge.