Val Verzasca – Plongée en rivière au Tessin

Jojo au pays du Merlot

Enfin c’est le départ pour le Tessin ! Ca ne paraït pas très loin vu que s’est en Suisse, mais ça monte
et ça tourne beaucoup dans les « Cento Valli »
PontMais le plus redouté était les pluies et les glissement de terrain, qui nous avaient, les 2 dernière fois, fait annuler cette magnifique sortie (inondation dans le Valais et Gondo).

Quelle magnifique vallée prolongeant le lac Majeur. La magie des panoramas ensoleillés peut vite céder sa place à une solitude mortelle pendant la saison des pluies. Heureusement, nous sommes tombé sur la belle période.

Première chose en arrivant à l’hôtel, se rappeler du peu d’italien qu’il me reste, faut faire vite, il reste quelques mètres.

Ensuite, prendre possession des chambres et après repérage des sites de plongée. Ca tombe bien, l’hôtel est juste en face d’une des plongées que nous comptons faire demain, mais ce que nous entendons, n’augure rien de bon et ne nous rassure pas.

La Versasca déverse à cet endroit-ci, beaucoup d’eau !

Trop en comparaison de l’image affichée sur les pancartes indiquant quand il ne faut surtout pas plonger. Nous comparons l’image affichée et le torrent. Les mouvements d’eau  sont identiques à l’affiche.

C’est mal parti. Nous avions des craintes avant de partir de Genève quand au courant. Ca se confirme

Plus haut, un autre site avec cette fois-ci un peu moins de courant. En tout cas plus abordable que le précédent et cela nous paraissait « jouable » en faisant un minimum attention.

Le repérage terminé, nous descendons à Locarno pour un petit apéro bien mérité tout en attendant Catherine et Bernard qui, peut être, nous rejoindraient pour le repas du soir.

Alors, le ptit blanc du coin, pas terrible !! En plus, sans rien avaler depuis plusieurs heures, y vous tord la tête à vous faire des tresses sur le caillou.

Par contre le merlot, hum…dieu s’qu’il est bon ! Certes, il tache un peu trop au goût de Bernard, qui venait de dire au serveur que le vin était bouchonné. Mais la 2ème bouteille…. à faire pâlir un lapin à la « polainte ».

D’abord on ne dit pas Pôliiiiiinte mais Polenta !! » dixit Catherine qui nous briefait les mercredi soirs précédent.

On s’excuse, on essaie de faire couleur locale quand on est au club.

Plus tard, je ne sais plus si c’est la fraîcheur de la nuit tombée ou la courbure repuesque de mes abdominaux qui m’a fait penser qu’il se fait tard et qu’il nous reste un peu de route à faire pour rentrer à l’hôtel; de plus qu’il manque toujours un couple. Anne et Alexandre.

Je me fais du souci, car s’est Muriel qui a fait le plan et vous connaissez tous l’exactitude des plans qu’elle distribue, y en a toujours un qui tombe dans le panneau. De plus, nous ne connaissons  pas qui est le co-pilote de qui.

Quelques minutes plus tard, nous sommes fixé. Alex m’appelle pour me demander quelques petites précisions pour continuer sa route. Anne un peu fatiguée et un peu torturée par tous ces virages n’arrivait plus à renseigner correctement le pilote.

Après une bonne nuit de sommeil, rien de tel qu’un bon ptit dèj pour commencer une belle journée. Premier site, le courant nous paraît encore moins fort qu’hier et cela nous réjouit tous. Briefing et première mise à l’eau ! Ah euh…le courant est quand même bien là. 

Alex et Bernard furent surpris car il leur à fallut palmer plus que ce qu’ils avaient vraisemblablement prévus

L’eau est belle mais pas aussi claire que sur les magazines de plongée. Par contre, le décor est tout aussi beau dessous que dehors de l’eau.

Arrivé vers le goulet d’étranglement qui était surplombé du vieux pont Romain, la force du courant s’amplifie et nous fait abandonner très vite tout espoir de le franchir. Quelques petites truites nous ont bien montré comment il fallait faire, mais ils nous manque un je ne sais quoi pour y arriver. Après une petite trentaine de minutes dans cette eau claire et fraîche, nous nous laissons porter par le courant qui nous transporte en quelques secondes vers le point de sortie où juste au dessous se trouvait un crapaud. S’est bien la première fois que je vois un crapaud sous l’eau et s’est assez amusant.

Le détendeur à peine enlever de la bouche qu’il laisse place à un large sourire qui ferait penser à une satisfaction d’avoir plongé dans un magnifique endroit. Les mines réjouies des plongeurs se mélangent aux mines rassurées des 2 accompagnantes qu’étaient Anne et Catherine. Un petit apéro fût de circonstance avant de se préparer pour la 2ème plongée qui elle, se déroulera en amont du pont Romain. Histoire de faire la partie que nous n’avions pas pu faire à cause du courant.

Cette 2ème plongée est encore plus belle. Plus de poissons et plus de roches magnifiques. Le courant est un peu moins fort, ce qui nous permet de faire des va et vient dans le goulet de la plongée précédente.

A la sortie, Anne et Catherine crient famine.
C’est donc tout naturellement que nous nous rendons au « Grotto* » du coin afin d’apaiser cette fringale. Après ce petit mais très bon repas, nous décidons de jouer aux touristes en allant visiter la partie haute de la vallée. La partie basse est tout aussi intéressante, avec ce magnifique barrage, le plus grand d’Europe ; Celui même utilisé dans un des films de James Bond.

Le soir venu, nous recherchons un « Grotto » sympathique en direction de Ascina.

Après avoir marché quelque peu, se qui n’a pas manquer de nous rappeler une certaine sortie à Zurich où nous avions fait le moitié de la ville pour trouver un resto, nous nous sommes décidé de rentrer dans le premier resto qui ne déplaisait pas à plus de 2 personnes. Il est vrai que l’aspect extérieur était quelconque, mais quelques tables se trouvaient dans une petite cours intérieure très très sympathique. J’vous raconte pas les plats, parce que s’était tellement bon que nous voulions déjà être le lendemain pour manger encore et goûter encore de ce bon Merlot tessinois.

Dernière journée déjà ; Le site de plongée, bien que plus difficile d’accès, est encore plus beau que celui d’hier. La préparation de la plongée est de rigueur, les repaires (sacs plastiques remplis de cailloux) sont jeté à l’eau et la corde tendue en surface pour éviter de passer la chute d’eau un peu plus loin. La plongée peu commencer. Il faut raser le fond pour arriver de nouveau à remonter le courant, mais ça en vaut la peine car ce site est magnifique. Les façades polies par le courant sont encore plus belles sur ce site que sur le précédent. La vitesse de rentrée est tout aussi rapide mais cette fois-ci, il ne faut pas rater la sortie sous peine de passer la petite cascade. Ce n’est pas la cascade en elle-même, mais plutôt les remous causer par celle-ci qui peu mettre un plongeur en difficulté. Grâce aux cailloux jetés au fond de l’eau, nous repérons facilement la sortie.

Le soir venu, une petite envie de manger dans un petit Grotto a fait l’unanimité et s’est conseillé par la patronne de l’hôtel que nous nous rendons dans une très bonne adresse. Le souper fût fameux tout autant que le Merlot. Le spectacle d’un petit renard rodant sur la terrasse du resto fût amusant mais un peu désolant quand même. Car cet animal sauvage attendait de recevoir sa ration venant des touristes amuser par la situation. Certes nous n’étions pas nombreux, mais il n’était pas épais non plus. Cela dit, ce n’est pas tout les jours que l’on aperçoit un renard et surtout d’aussi prêt.

Le lendemain, le retour au bercail fut sans encombre et encore plus rapide qu’à l’aller (3h30 par l’Italie). En définitive, on a mangé comme des rois, bu comme des papes, reçu comme des seigneurs, plongé comme des dieux et tout ça pas si loin de chez nous en définitive. A réfléchir…..

Grotto : petit restaurant typique du Tessin dans lequel se font quelques spécialités tessinoises.

JOJO