Epave « Le France »

Jojo sur l’Epave « Le France »

C’est une journée grise qui nous accueil ce matin là. C’était du reste prévu, car nous allons faire qu’une seule plongée et
sans le traditionnel pique-nique dans le parc

Pluie

Pas de vent qui pousse les nuages ! Nous ferons donc la plongée sans une brique de soleil; Mais c’est plus pour les vagues que je m’inquiète du vent.

Le calme plat. Ca nous change de ces derniers jours « Biseux » du bassin lémanique.

Tout le monde est là sauf Vincent, qui a sans doute un réveil qui fonctionne à l’énergie solaire.  Nous nous préparons tranquillement mais quand même plus énergiquement que d’habitude. Serais-ce le temps qui nous pousse à cette organisation et rapidité inhabituelle ou le grand prix de F1 de cet après midi ? Bof, de toute manière ce sont les Ferrari qui vont gagner. En tout cas, nous n’avons jamais été prêt aussi rapidement. Même le staff  « d’Espace Plongée » ne nous avait habitué à pareille préparation !

Quelques bouteilles sont à gonfler/regonfler et je ne remercierai pas le staff  ScubaLibre qui prend un malin plaisir à gonfler certaines bouteilles en dessous des 200bars. Cela deviendrait-il une habitude ou serais-ce une nouvelle manière de faire progresser les plongeurs à ne pas gaspiller leur air ?

Pendant que le centre va poser la bouée sur le site de plongée, Jean-Marc donne ces dernières recommandations. « Attention à la narcose » qu’il a dit. Ce n’est sans doute pas pour rien car c’est une plongée somme toute profonde et l’on descend assez rapidement.
Le soleil n’est toujours pas là, et mine de rien, tout le monde est fin prêt dans le bateau.

Du jamais vu!! Et tout ça sans stress! «Mamma mia» mais que ce passe-t-il 

Seule Antonia et Mumu reste sur la berge, telle des chiens de berger gardant leur troupeau de moutons. Bon, d’accord, il n’y avait pas moutons à garder. Alors ça ne pouvait être qu’une question d’envie de plonger.

Arrivé sur le site, tout le monde enfile son scaphandre. Le plus dure, c’est de mettre les palmes. Il y a tellement peu de place dans un Zodiac qu’il faut se contorsionner pour s’équiper complètement.

Quand chaque groupe de binôme s’est rejoint sur la bouée et est prêt à descendre, ils ont pour indication de commencer leur descente.

Pendant ma descente tout au long du pendeur, je ne sens pas vraiment les différentes couches de froid, ça reste assez uniforme (Brrr). Par contre, l’obscurité teinte de plus en plus la vitre de mon masque, jusqu’à ressembler à des Ray-Ban. D’un coup,  c’est le bouchon !

Mais que ce passe-t-il ? Pourquoi tout le monde ralenti ou s’arrête ?

J’ai ma petite idée. Ils avaient tous des Ray- Ban sur la tronche. C’est que ça pourrait impressionner l’obscurité !!

Arrivé vers le fond, torche allumée, nous commençons tous notre tour de l’épave de gauche à droite ou devrais-je dire, de tribord vers bâbord; Comme un carrousel de foire qui invite tous ces chevaux et carrosses à tourner dans le même sens. Sauf qu’il fallait bien compter sur un groupe de trouble-fête composé de deux électrons libres, Alex et Bernard, qui ont fichu la ronde en l’air en tournant à contresens.

C’est le même groupe qui s’est narcosé la chetron en descendant sur l’épave. Heureusement pour eux que ce n’était pas trop prononcé, car les deux étaient narcosés.

La visibilité est assez bonne sur l’épave et surtout, grâce à une efficace préparation, nous sommes les premiers groupes à la visiter ce matin. Ce qui n’est pas des moindre.

Le froid commence à envahir certains (qu’ils soient en étanche ou en humide d’ailleurs).

Ce n’est pas forcément le froid aux abords de l’épave auquel il faut penser immédiatement, mais à toute la remontée qu’il faut encore faire dans cette eau fraîche de haut en bas et surtout qu’il ne faut pas compter sur le soleil en surface pour se réchauffer, et ça, c’est peut être le plus pénible.

Le verre de mon masque devient de plus en plus clair et ça fait quand même du bien, ça réchauffe l’esprit même si l’eau ne se réchauffe pas autant que certains pourraient le souhaiter.

Tout le monde se retrouve au pallier. Cette cohue est aussi naturelle que de voire un poisson sur l’épave ! Cela n’arrive que dans les endroits où il y a trop de plongeurs ou alors que les plongeurs se soient merdés. Je penche tout naturellement pour la deuxième solution. Au vu de ce qui s’était passé durant le descente il ne pouvait en être autrement.
Ca va, tout le monde est là, tous les ordinateurs sont à bord en ayant effectué qu’une seule plongée 😉 (petit clin d’oeil à Marie-Jo. voir rétro mai 2003).

Pendant le retour au centre de plongée, le soleil ou plutôt un machin rond plus lumineux que les nuages nous à fait signe de sa présence. Pas de quoi réchauffer un lézard sur son mur, je vous rassure.

Un petit apéro matinal est servi sur la terrasse du centre avec le reste des croissants. « Blanc-croissant » rimerait presque avec « j’ai fermé ma voiture avec les clefs à l’intérieur ».  Ok, sa rime plutôt avec « toit ouvrant », « c’est emmerdant », même « Croissant-Blanc », « j’veux m’rendre intéressant » ou encore « comment faire déplacer sa femme quand on s’appel Ferrari (non ça, ça rime plutôt avec Annecy, désolé).
Vous ne me croirez jamais! Au pays de la fauche, personne n’a été capable d’ouvrir cette satanée bagniol, indigène compris. Faut dire qu’on est un peu tous « has been » de ce côté lé du moins. Bon il aurait peut-être fallu aller au centre ville et demander au premier ado qui passe de nous faire une démo, mais personne n’a osé! L’après-midi ne s’annonçait pas sous de bons hospices car les Ferrari ne pouvait peut-être pas participer au départ du grand prix.

Comme quoi, enlève le blanc ou les croissants et tu éviteras de rester en plan. 

Merci

Jojo