La Verzasca – Tessin

Verzasca, ou des plongeurs et le matériel malmenés

Tout le monde se retrouve le matin pour le premier petit déjeuné. Café, thé, fromage, salami, confiture, bref tous les ingrédients étaient là pour bien débuter la journée.

VersascaMimi en a du reste bien profité, vu qu’elle s’est relevée au moins 4 fois pour voler du salami et du pain. Juste histoire de finir son pain ou salami je sais plus. C’est là aussi que se raconte les petites histoires nocturnes de nos éphémères couples.

Jean-Pierre à passé une partie de la nuit à tirailler le coussin de Patrik, pour qu’il se retourne et ne ronfle plus ou tout du moins, pas directement dans ses oreilles. Les mîmes de Patrik racontant sa propre histoire en disait long sur la nuit de Jean-Pierre.

Une fois tout le monde rassasié, nous sommes parti pour notre première plongée sur le site portant le nom de « Pozzo dei salti » où se trouve le fameux pont Romain. Après avoir donné quelques explications sur le site et sur la manière particulière d’arborer cette plongée, Jean-Marc forme les 2 groupes qui iront à tour de rôle, visiter les eaux de ce torrent.

Peu de courant et une belle visibilité apparente  rassurait certain d’entre nous. Il faut dire aussi que les rives de la Verzasca sont tout aussi magnifiques que la transparence de l’eau elle même. C’est un beau spectacle qui nous ait offert.

Mais d’abord, il nous faut descendre tout le matériel, car une des particularités des sites de la Versasca, c’est qu’aucun n’est accessible directement depuis la route. Il nous faut donc faire quelques allers retour pour amener tout le matériel au bord de l’eau. Le premier groupe à se jeter à l’eau est constitué de Clara, Jérôme, Philippe et Jean-Marc et comme vous le savez aussi, ce sont eux qui sont souvent mis en avant de par leurs innombrables mésaventures. Juste avant de s’immerger totalement, Jérôme perd un de ses verres de masque. Bon, il aurait pu garder fermé son œil pendant la plongée, mais il est un brin perfectionniste et préfère avoir deux verres à son masque. Du reste une fois sous l’eau, cela ne lui a pas empêché de massacrer la visi au grand dame de sa chérie, Clara, qui n’arrêtait pas de lui faire signe de faire un peu plus attention à sa flottabilité, car très bientôt, il aura soulevé toutes les feuilles qui étaient entreposées sur le fond.Versasca
Le parcours n’est pas très grand, mais beaucoup de petites truites font, tout comme nous, face au faible courant pour le remonter. Les parois semblent ne pas être immergées, tellement l’eau est presque parfaite; enfin était presque parfaite, n’est-ce pas Jérôme. Une vingtaine de minutes suffisent à faire l’aller/retour afin de laisser aussi au 2ème groupe la possibilité d’en profiter avant la pause de midi. Ce 2ème groupe est constitué de Patrik, Bernard, Jean-Pierre, Nicolas, Muriel et Jean-Marc qui jouait une deuxième fois le guide pour l’occasion. Cette fois-ci, c’est Nicolas qui s’illustre par le manque de plombs. Je ne comprends pas dit-il, j’en ai plus que d’habitude et je ne coule pas !!

Ce n’est pas très grave, un kilo supplémentaire ont eu raison de sa flottabilité positive.

Pendant que le 2ème groupe en prenait plein les yeux sous l’eau, Mimi et Catherine s’occupaient à s’occuper. Ca c’est bien dit. Une fois tout le monde ressorti de cette première plongée, un tout petit apéro était servi juste avant d’aller manger.

C’est là que Patrik décide de tester les dire de Jean-Marc en contrôlant si les rochers qui bordent la rivière sont bien glissants. Eh bien, je vous le donne en mille, il tombe littéralement à la renverse et Aïe, mais aïe, ça fait mal. Et bien, il a eu mal. Après avoir rangé un peu le matos, c’est l’heure d’aller manger au Grotto du coin pendant que Jean-Marc  gonfle les blocs pour l’après midi et que Muriel garde le matériel. Bonne bouffe, fromage et un pinard du coin bien sympathique, dixit Bernard, qui a peut être abusé un peu du blanc. Mais même si tout le monde à payé sa part, il manque quand même de l’argent. Comme quoi Muriel Robin, n’a rien inventée avec son sketch de la facture. Bref…..

La plongée de l’après-midi se fait sur le même site. Philippe casse sa sangle de palme que Jean-Marc remplace aussi tôt en la sortant de son stock perso. Là, pour l’après-midi, la visibilité est un peu moins bonne, mais les poissons sont quand-même là et la plongée reste toujours magnifique.
Versasca
Le soir venu, nous décidons d’aller au fameux Grotto qui se trouve à 5 minutes en voiture de notre hôtel, histoire de voir s’ils font toujours un risotto et une polenta digne de leur réputation. Toujours bien accueillant, le patron nous fait découvrir  ses joyaux culinaires et son breuvage plein de soleil.

Le risotto est succulent mais la polenta manque un peu de goût pour certain, mais tous sont unanime sur la glace à la vodka ou à la grappa. Super bonne!!
Du reste le Nostrano (vin rouge) est très bien aussi. A recommander. C’est du reste ce que l’on a fait tout la soirée.

Le lendemain matin, rebelote pour le petit déjeuné. Nous mangeons comme s’il l’on avait faim. Ben ouais, la nuit sa creuse et des petits déj comme ça, ça donne faim rien qu’à les regarder. Tout le monde s’étonne de la mixture de Clara, qui prépare toujours un breuvage particulier qui vient tout droit de l’Argentine. Mais, mais il manque quelqu’un ?

Mais c’est nos 2 tourtereaux qui ont fêté leurs 29 ans de mariage et qui ont de la peine à se lever. Les Maminouilles (Claude et Mimi) ont dû faire des folies durant la nuit.

Notre deuxième journée de plongée, nous allons la commencer sur le site nommé «Pozzo della Misura » un peu plus en contrebas de l’hôtel. Ce site est magnifique mais là aussi, pour arriver au bord de l’eau, il faut faire très attention. Sur ce site, le courant est tout aussi faible que la veille et Jean-Marc donne ses instructions sur les dangers potentiels et comment va se dérouler la plongée. Jean-Marc pose quand même une corde en travers de la rivière histoire de marquer la fin du site et pose, sur le fond, quelques cailloux dans des sacs blancs pour mettre en évidence la sortie de la plongée.

Des campeurs qui avaient passé lui nuit sur ses berges, nous voyant débarqués nombreux, s’empressent de détaler pour nous laisser toute la Versasca place disponible. Tout se déroule à merveille, sauf pour Patrik, qui, ayant chuté la veille, à du mal à marcher et à amener ses affaires. Jean-Pierre et Claude l’ont bien aidé en lui donnant un coup de main. Jean-Marc, ayant oublié ses palmes, demande à Muriel d’aller les chercher vu qu’il était déjà dans sa combinaison étanche.

Clara et Jérôme partent plonger, mais l’eau est froide et Clara, congelée, demande rapidement à Jérôme de rentrer. Philippe qui est le seul à plonger en humide, est lui aussi congelé mais très heureux de faire cette plongée qui est unique et inoubliable. Il faut dire que les plongeurs viennent de loin pour faire ces plongées.

Après les avoir vues dans les magasines de plongées, c’est enfin à lui de les faire réellement. Patrik, lui à bien fait de prendre sa combinaison étanche, car sinon, je doute que son genou rentre dans une combinaison humide tellement il est enflé. Après cette plongée magnifique dans un tortueux et abrupte lacet, ne laissant malheureusement passer que peu de lumière, nous retournons manger sur la terrasse de l’hôtel. Escargot, pizza, salade et tutti quanti nous est servi. Je vous rassure, se n’était pas le menu, mais la diversité des repas servi. Sans oublier notre Nostrano (fameux vin du coin).

La plongée de l’après midi, va se faire juste un petit peu plus bas. Ce site, le « Pozzo del posse », nous est accessible à pied depuis l’hôtel. Là, c’est peut être le pire endroit pour descendre le matériel. L’attention est de rigueur. Mais tout le monde participe à l’incessant vas et viens pour amener le matériel de plongée au bord de l’eau.

Là, le danger immédiat, est un courant qui s’enfile entre deux rochers, ceux-ci sont tellement prêt l’un de l’autre et de la mise à l’eau, et tellement facile à éviter, que Jean-Marc, après l’avoir jaugé personnellement, pense ne pas avoir besoin de placer une corde à cet endroit précis. Versasca

S’était sans compter sur l’imagination débordante de Nicolas, qui trouva très facilement une parade pour s’engouffrer dans ce piège. Jean-Marc et Claude ressortant de leur plongée écoutent, ahuri, l’histoire arrivée à Nicolas. Tout le monde à fait preuve de sans froid pour le sortir de là. Muriel est rentrée dans l’eau la combinaison étanche ouverte. Patrik, Jean-Pierre et Bernard aide Muriel à le sortir de là. Catherine et Mimi, les non-plongeuses, ont su se rendre disponible en allant chercher de la corde. Bravo à toutes et à tous pour cet aide bien orchestrée.

Bernard toujours décidé à plonger, doit emprunter la stab de Claude car elle s’est cassée en s’équipant. Jean-Marc, lui, insiste pour faire replonger Nicolas afin qu’il ne reste pas sur cet incident et profite aussi de ce merveilleux site.

La fin de journée est moins mouvementée et sera presque normale. La remontée du matériel est difficile et pénible. Bernard en fait les frais et chute avec sa bouteille. Ce qui ne l’a en rien découragé ainsi que Jean-Pierre, Claude et Jean-Marc, à faire des aller retours pour remonter tout le matériel et celui de notre éclopé de Patrik.

Après cette belle journée, il est temps de se décontracter en buvant, tous ensemble, un petit verre sur la terrasse de l’hôtel, juste avant de créer un convoi « Bancomate », pour regarnir nos portes feuilles, car beaucoup d’entre nous n’ont plus d’argent liquide. Nous pouvons choisir entre 10km en amont ou 10km en avale. Nous choisissons de monter, car le restaurant où nous passerons notre dernier repas du week-end est à quelques virages plus hauts que l’hôtel.

Ce restaurant est, pour tous, une première. En regardant la carte, nous nous rassurons rapidement sur les possibilités, car beaucoup voulait manger un dernier risotto. Viande sur ardoise, risotto au vin fera la grande majorité de la tablée.Versasca

Le restaurant s’enfume au fur et à mesure que les serveurs amènent les viandes. Nous rajoutons un peu de bruit là-dessus et tout le restaurant n’est plus qu’une pièce remplie de brouhaha sans aucune visibilité. Nous nous excusons auprès des quelques tablées encore présentent et étonnamment non hostiles. Tout se passe à merveille.

Des anecdotes de sorties précédentes racontées par nôtre éclopé mettent une ambiance extra ordinaire et ce, jusqu’à l’arrivée de nos desserts. Des desserts qui ont la particularité suivante : c’est vous qui dites stop sur la quantité d’alcool (grappa, vodka, …) que vous mélangez avec votre sorbet. Autant dire que certain et certaines, pour ne pas dire tous, en ont plus que profité. En arrivant à l’hôtel, un grondement rythmé nous laisse à penser que le restaurant de l’hôtel à été transformé en discothèque, se qui revigore totalement Patrik qui à soudainement envie de faire péter le Dancefloor. En entrant nous nous apercevons que c’est la fin mais nous décidons quand même de boire un dernier verre avant de nous éteindre aussi.

Lundi matin, dernière plongée juste devant l’hôtel dont le nom est aussi « Pozzo delle Posse » n’attire que très peu d’aficionados. Pourtant le site à l’air fantastique et relativement facile d’accès.
Après quelques instructions de nôtre briefeur Jean-Marc, Claude se laisse tenter par l’aventure malgré son mal de dos. Jérôme et Jean-Pierre font partie de la première vague juste après que Jean-Marc aie tiré une corde en travers de la rivière. C’est que le courant est un peu plus violent que sur les autres sites. C’est là que Jérôme décide de tester le stock de matériel de Jean-Pierre en cassant involontairement sa sangle de palme. Nous commençons à être en rupture de stock vu la consommation inhabituelle durant ce week-end. Philippe, Claude et Jean-Marc vont pour les rejoindre quand Claude, lui, pensait pouvoir plonger sans ses plombs.

Après les avoir mis et perdus, Philippe attendant patiemment dans son humide et pour ne pas compromettre sa plongée par le froid, part rejoindre la première équipe. Après tous ces petits incidents, que nous mettrons sur le compte de la précipitation ou l’envie d’aller visiter ces fonds fabuleusement transparents, Claude et Jean-Marc, rejoignent le groupe déjà sous l’eau depuis un moment maintenant, afin de terminer sur des images sous-marines simplement d’un autre genre que celles que l’on a l’habitude de voir défiler sous nos palmes et d’immortaliser encore par des photos, les quelques poissons et concrétions.

Voilà, le temps est maintenant arrivé de prendre congé de tout le monde et de rentrer gentiment dans nos chaumières, direction Genève. Un groupe ira manger à Locarno et un autre restera manger à l’hôtel. Ce week-end aux panoramas enchanteurs, aussi bien sous-marin que terrestre, s’achève et c’est avec plaisir que j’y retournerai volontiers à la prochaine occasion. La prochaine fois que je lirai un article dans mon magasine de plongée favori, je pourrai enfin dire que moi aussi je l’ai fait.

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé et contribué à ce magnifique week-end.

Jojo